Durant la résidence d’artiste avec le collectif 56maises de octobre à décembre 2018, j’ai cherché ma source d’inspiration sur le port de Keroman en m’interrogeant sur ce qui arriverait si la gravité terrestre cessait : un flottement des bateaux, des tourets, bidons, caisses… Tout ce qui n’est pas attaché au sol s’envolerait.
J’ai été attirée par les silos et les grues, pour leur verticalité, leurs formes géométriques et par les couleurs des objets industriels qui parsèment le quai du port de pêche : les bruns, ocre jaune et terre de sienne, le jaune tantôt pâle tantôt vif, bleu glacier et le bleu outremer et le rouge carmin. Ainsi les caisses s’envolent, les tourets tournoient et seul les cordages semblent encore raccrocher les bateaux au sol le tout rehaussé de couleurs.
Pastels sur papier Ingres.
Livre gravé, intitulé Port de pêche Keroman, édition à 5 exemplaires numérotés et signés, gravures sur gomme à tampon, papier Arcoprint 120g/m2